mardi 27 août 2013

Darwin



Bonjour a tous, il est plus que temps de faire l’article sur Darwin, ville que l’on a quitté il y a environ 3 semaines.
Darwin, plus grande ville du Northern Territory avec environ 130 000 habitants.  Le Northern Territory, un territoire 3 fois grand comme la France mais avec seulement 230 000 habitants ! C’est comme si la population de Lille était éparpillée sur la France, l’Allemagne et l’Italie réunis.

Nous étions donc à Darwin, ou notre objectif était de trouver du travail. On s’est vite aperçu que la ville était plus que pleine de backpackers et que le travail n’était pas présent à foison. On a quand même réussi à trouver quelques petits boulots journaliers, principalement du nettoyage. Ce qui nous a permis entre autres de partir aux Philippines !

Nous sommes tout d’abord restés chez Philip, ou Leslie avait trouvé un travail à long terme pour garder ses enfants et s’occuper de la maison. Au final il n’y eut pas assez de travail mais on est quand même restés quelques semaines chez lui en multipliant les aller retours à Darwin pour aller travailler (à 1h de route).

Darwin est connu pour son marché prêt de la plage, le Mindil Market, et pour ses jolis couchers de soleil que nous avons admirés plusieurs fois.




 Notre passage à Darwin coïncidait avec le Territory Day, la fête du Northern Territory, ou un feu d’artifice tout simplement grandiose y a été tiré. C’est d’ailleurs le seul jour ou la vente de feux d’artifices est autorisée, tout le monde en achète et ça pétarade de partout dans toute la ville toute la nuit !



Nous avons également été spectateurs d’une fameuse course de bateau : la Beer Can Regata, une « course » entre bateaux recouverts de canette de bières. C’est un peu le folklore, la course ne ressemble à rien mais c’est rigolo.





La ville a été quasiment entièrement détruite en 1985 par le cyclone Tracy. Sur 11 000 habitations, seules 400 sont restées debout.

L'une des miraculées



Et deux photos bonus :

La maison du parlement

Un petit kangourou qui se promène à la bibliothèque

Nous sommes maintenant chacun dans notre station d’élevage de bétail à travailler pour remplir le portefeuille. Tout ce passe bien, Leslie cuisine et moi je suis jardinier !

A bientôt tout le monde

dimanche 4 août 2013

18 jours aux Philippines : aventures et mesaventures

Après quelques semaines à Darwin à plus ou moins travailler, on se dit « et si on partait en Asie » ? On regarde vite fait les destinations, Manille aux Phillipines est le moins cher, 2h plus tard hop les billets sont achetés !

Une semaine plus tard, nous voici en route vers Manille donc, seulement à 4h30 d’avion de Darwin. On décolle à 2h du matin pour arriver à 5h (1h30 de décalage horaire avec Darwin), on saute dans un taxi direction notre premier hôtel histoire de récupérer un peu !
Après un petit dodo on sort pour faire un petit tour dans Manille. On décide d’aller voir la vieille ville (Intramuros), le premier tricycle croisé nous propose de nous emmener pour 10$ chacun, le deuxième pour 100 pesos soit 2,50$ (on l’apprendra plus tard mais c’était trop cher !). Le quartier Intramuros n’a pas grand-chose à offrir à part quelques églises. On découvre assez vite que c’est la même chose pour toute la ville, qui n’est vraiment pas terrible, polluée et surpeuplée.



Le lendemain matin, on prend un bus direction Olongapo et Subic Bay. On y découvre une très belle plage mais également très sale, et vu la chaleur on se baigne malgré la pluie !




Une nuit sur place, et on part ensuite (en bus encore) vers Angeles (qui est accessoirement la capitale des Philippines en termes de tourisme sexuel) dans le but de faire une excursion au volcan Mont Arayat. Après une belle galère en Jeepney pour trouver notre hôtel (un chauffeur a notamment voulu qu’on lui paye son plein d’essence…), le gérant (un hollandais) nous donne quelques tuyaux et nous dis notamment de faire très attention à notre argent dans les Jeepneys. 10 min plus tard on s’aperçoit qu’un picpocket nous a talentueusement subtilisé un peu plus de 10000 Pesos (1€ vaut environ 50 Pesos)… Ce qui nous a bien énervé, mais on reste quand même sur nos plans de départ. L’après-midi on tente de partir pour le Mt Arayat, ce qui s’annoncera comme l’une de nos pires journées aux Philippines. 3 trajets en Jeepneys pour un total de 3h environ et on se rend compte que l’on n’est même pas sorti de la ville. On a l’impression de se faire balader à droite à gauche par des gens qui n’ont apparemment aucun intérêt pour notre destination finale mais souhaitent juste que l’on rentre dans leur voiture pour payer la course. On abandonne et on décide de rentrer à l’hôtel sous un énoooooooorme orage.

Etape suivante : Vigan, une ville un peu plus au Nord avec un fort passé colonial espagnol. On respire enfin, dans une ville à dimension plus humaine, moins « busy », ou l’on peut marcher en sachant ou l’on va… Et qui plus est très jolie ! Mais une après midi est largement suffisante.



Les philippins sont, malgré leur taille, de grands amateurs de basket. Ca galope partout ! Et le terrain de Vigan est superbement situé sur la grand place, j’en ai profité pour jouer comme les locaux : pieds nus, de nuit. Sacrées ampoules le lendemain !
Une nuit sur place et direction le Nord du pays, Pagudpud et des plages annoncées comme superbes.

Un court résumé jusque là : à ce moment, on n’est pas satisfait de nos vacances. On est un peu déprimé, le coup du pickpocket reste encore en travers de la gorge, se faire accoster toutes les 30 secondes pour grimper dans un tricycle ou une jeepney nous énerve de plus en plus, et c’est un peu sur les nerfs que l’on arrive à Pagudpud.

On dépose les bagages dans un « homestay », une petite chambre chez l’habitant. Salle de bain typique : un seau et un bréchet servent de douche (et de chasse d’eau). Puis on fait un petit tour sur la plage, ou l’on tombe sur un couple belge (flamands), Tony et Eliane, à qui l’on fait part de nos mésaventures. Il nous remonte vite le moral, en nous racontant leur expériences, on comprend que la chance n’était pas avec nous et que les petites villes (à savoir éloignées de Manille) sont très différentes et bien plus friendly. On décide de passer la soirée et le lendemain avec eux. La Red Horse, bière locale titrée à 6,9°, nous rappelle quelques délicieux souvenirs belges et nous change des bières australiennes généralement plates !  Le programme du lendemain : une excursion en tricycle avec plusieurs spots à visiter dans les alentours. On débute par une petite marche nous emmenant vers une cascade. On découvre nos premières rizières, nos premiers superbes paysages, des choses vraiment différentes et bien plus jolies que nos premiers jours. On arrive à la cascade et la baignade est rafraichissante, et très agréable ! On se ballade de points en points avant de terminer au Blue Lagoon, superbe plage mais bordée d’hôtels plus ou moins luxueux.







Une dernière bière avec nos amis belges, qui repartent le soir même, et on finit la soirée dans notre homestay, en faisait découvrir aux propriétaires la Marseillaise et en écoutant l’hymne nationale Philippin (a capella bien sur).

Notre prochaine étape est Tugueguaro. Une autre ville surpeuplée et surpolluée, ou l’on visite des grottes gigantesques, tellement grandes que l’une des salles comporte une église !




Petite parenthèse sur les transports Philippins. On se déplace principalement en bus (pour les grandes distances), et pour les plus petites distances en tricycle (moto avec side car) et bien sur en Jeepney. Ce sont des vieillies Jeeps laissées par les américains lors de la 2eme guerre mondiale, et les Philippins les ont récupérées, rafistolées et surtout décorées pour en faire des taxis. On y rentre en principe à 22 passagers (10 par banquette + 2 devants) et parfois le double selon ce qu’on arrive à mettre sur le toit…
Le gros avantage de ces 3 transports, c’est le prix. On paye environ 10€ pour 5 à 8 h de bus, un trajet en Jeepney coute 8 pesos (soit 16 cents…) tant que l’on reste en ville, mais des trajets d’1h sont (logiquement) plus élevés (mais toujours bons marchés !). Leslie adore tous ces transports puisaue ca nous permet de voir plein de soudeurs sur le bord des routes.






Après un trajet en van puis 2 jeepneys, on arrive à Banaue, avec l’envie d’y rester quelques jours. La région est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité pour ses rizières en terrasses sur les montagnes, vieilles de plus de 2000 ans.  On choisit de partir en trek pour 2 jours, ce qui semble être le meilleur moyen d’en prendre plein les yeux.

Banaue - le pont de la mort

notre premiere vue sur les rices terraces



La randonnée commence fort, ça grimpe, c’est dur ! Freddy notre guide nous explique pas mal de chose. Les 2 villages que nous allons traverser sont uniquement accessible à pied. On croise des villageois transportant une personne malade vers Banaue, la ville avec docteur la plus proche. Sachant qu’il y a environ 4h de marche, il vaut mieux être en bonne santé !


Batad




Le soir venu nous arrivons à Batad. Autre village accessible uniquement à pied, on un accueil à coup de « hello, hello ! » nous est réservé par quelques enfants. Le village possède une vue magnifique sur les terrasses.


 
Notre guide Freddy (et Leslie)



A l’hôtel nous croisons 2 jeunes françaises et retrouvons 3 autres voyageurs rencontrés plus tôt ce jour : Philip, d’Allemagne, Rose des Pays Bas et Maurice d’Equateur, accompagnés de leur guide Codey.
Le soir venu on se rend vite compte que notre guide Freddy à un bon penchant pour la bouteille (cela ne l’empêchant pas d’être un très bon chanteur), et surtout pour le Gin local. Ce que le lendemain matin nous confirmera : petit déjeuner au Gin pour Freddy… Qui passera le reste de la journée à moitié saoul.
Après une petite marche de 3h aller retour vers les cascades voisines, on repart pour 3 dernières heures de marche vers la route la plus proche, à travers les terrasses, en compagnie de Philip, Rose, Maurice, Freddy et Codey, mais également d’un guide surprise qui fera ces 3h de marche avec nous jusqu’au bout !




Le singe de l'hotel

The bridge to nowhere

Notre guide officieux
 

Et une photo de groupe pour finir





Le soir venu nous retrouvons Philip, Rose et Maurice au restaurant, et nous décidons de poursuivre notre route ensemble. Direction Sagada !
Sur la route de Sagada, nous espérons trouver un distributeur étant donné que notre réserve de cash est pratiquement à sec. On en trouve 2, mais aucun n’accepte les mastercard… Maurice nous prête alors bien gentiment de l’argent, ce qui nous évite un trajet de 4 h en bus pour devoir aller chercher du liquide.
Arrivés à Sagada, on cherche un hôtel pas cher avec Maurice, ce que l’on trouve assez vite (600 Pesos la nuit pour 3, soit 12 euros !)
On se renseigne pour les sorties du lendemain (avec ou sans guide…) et n’ayant pas mangé au midi on prend un énoooorme plat pour 5 personnes que l’on dévore à 3 (presque entièrement, il y avait trop de riz).

Le lendemain matin, Leslie ne se sentant pas très bien et très fatiguée, elle décide de rester à l’hôtel. Je pars donc seul avec Maurice en direction de l’Echo Valley (qui porte bien son nom), sans guide, et dans l’espoir de trouver les fameux hangings coffins, des cercueils suspendus. Il y a une multitude de chemins différents pour y arriver, mais tous se rejoignent. On trouve facilement ce que l’on cherche (et même plus), puis on part pour les cascades voisines de la ville ou la baignade était bien, bien fraiche !


Hangings coffins

Echo Valley



On retrouve Leslie pour le déjeuner, et l’après midi on s’attaque à un gros morceau : Cave Connexion, une randonnée souterraine de 4h dans un réseau de grottes. 4h, c’est le temps nécessaire pour nous, les touristes bien chaussés. Les guides, en tongs et avec une seule main (l’autre portant la lanterne à gaz) le font facilement en 1h30… Leur tongs ne semblent jamais glisser sur les rochers trempés alors que nous on est obligés de s’allonger pour ne pas risquer la chute ! Ils sont vraiment impressionnants, et surtout très utiles pour nous aider dans notre progression.
Les décors souterrains sont surprenants, l’eau y est plus que claire, les chauves souris bruyantes, une expérience intéressante avec ce qu’il faut d’adrénaline, de glissades…



D'autres cercueils a l'entree

Pas toujours tres rassure lors des descentes




Maurice qui a bien du mal a garder les yeux ouverts sur une photo
Le soir nous mangeons avec Laurent et Alix, deux nordistes vivant à Hazebrouck, et Laurent travail à la cristallerie d’Arques ! Ca fait du bien de croiser quelqu’un de chez soi !
Leslie se sentant encore bien fatiguée, on va au lit tôt.

Etape suivante : San Fernando, La Union. Après un stop pour la nuit à Baguio (ou on a bien pris la pluie), on arrive à San Fernando ou on lutte un peu pour trouver notre hôtel, mais Jeff, un prof de surf, nous y dépose bien gentiment.
San Fernando est renommé pour le surf, et pour les cours de surf les moins chers du monde (4€ de l’heure + 4€ de l’heure pour la planche). On s’initie donc au surf le lendemain matin, et après quelques gamelles on réussit à se lever sur la planche et à prendre nos premières vagues !


C'est qui le patron ???
Cela fait maintenant 4 jours que Leslie se sent fatiguée, mal à la tête et un peu fiévreuse. Un philippin avec lequel nous discutons nous dit que Leslie présente tout les symptômes de la dengue, et que le mieux serait d’aller à l’hôpital. C’est ce que nous faisons directement après, accompagnés très gentiment par Maurice. Une prise de sang, et le diagnostic tombe : dengue ET fièvre typhoïde. Hospitalisation nécessaire, perfusions, infirmières au chevet…
La fin des vacances semble compromise mais la santé passe avant tout. Leslie restera 4 jours et 3 nuits à l’hôpital, et Maurice nous rendra visite tout les jours, apportant salade de fruit pour faire le plein de vitamines ! Son aide et sa présence au cours de cette mésaventure furent bien précieuse, et c’est quelque chose que nous n’oublierons pas.
La veille de notre départ, le docteur annonce que Leslie pourra quitter l’hôpital et prendre l’avion le lendemain. Quel soulagement !
Un grand merci également à Emily, du Circle Hostel à San Fernando (si vous  allez aux philippines, allez à cet hôtel !!) qui nous a fait une remise de 50% sur notre séjour, au personnel de l’hôpital très compétent et à l’écoute.




 
Nous partons donc à 5h du matin à destination de Manille (7h de bus). Nous ne sommes pas enchantés à l’idée de devoir retourner à Manille (on nous l’a répété plusieurs fois : ne faites confiance à personne à Manille), mais il faut bien retourner à l’aéroport. Nous y arrivons tant bien que mal après avoir mis pas loin de 2h pour traverser la ville. Le vol se passe bien, Leslie va mieux mais est toujours fatiguée, on est tout de même content de retourner en Australie.

Voilà, les vacances ne se sont pas passé de façon idéale, mais nous avons quand même vécu de bons moments, et rencontrés des personnes géniales qui nous ont bien soutenu et aidé, et pleines de bonnes intentions. C’est un superbe pays, ou il y a plein de choses à voir.