samedi 18 avril 2015

Guatemala


Il est maintenant temps pour nous de quitter le Bélize, et d'entrer au Guatemala. A peine la frontière passée, un tas de conducteur de taxis, bus et minibus nous proposent de nous emmener à Flores... Alors que nous n'avons pas encore fait tamponner notre passeport... Ce qui peut être problématique lors de notre départ (pas de preuve d'entrée dans le pays !)

Une fois cette formalité accomplie, nous prenons la route pour Flores. C'est une charmante ville située sur une presqu'île au mileu du lac Peten Itza.







Mais c'est surtout une porte d'accès facile pour Tikal, le plus connu des sites Maya d'Amérique centrale. Nous partons à 4h30 du matin (1h30 de route depuis Flores) pour profiter d'une visite guidée dans la fraîcheur du matin et avec peu de touristes.
Notre guice nous emmène à travers la forêt vers un premier temple, où se déroulaient des sacrifices et des cérémonies religieuses.



Nous nous dirigeons ensuite vers le temple 4, le plus haut de Tikal avec ses 64m de haut. Il est pris d'assault durant le lever du soleil, mais quand nous arrivons au sommet il n'y a que nous. Au sommet, dans la brume, on aperçoit un autre temple au loin ; puis au fur et a mesure qu'elle se dissipe, on aperçoit d'autres temples. Le site est gigantesque !

Après un arrêt sur une plateforme très prisée par les amateurs de yoga pour ses vertus magnétiques, nous atteignons le coeur de la cité, avec deux temples se faisant face. Ces deux temples sont construits de telle manière que lors des équinoxes, l'ombre de l'un se projette exactement sur l'autre, et vice versa.





Le lendemain matin, nous prenons un transport privé pour les 8 h de bus qui doivent nous emmener à Lanquin. Une fois arrivés, une horde de rabatteurs se jette sur nous pour nous proposer un hôtel. Nous choisissons le plus proche de l'entrée du parc national Semuc Champey.
Bien nous en a pris, il est très bien situé, juste au dessus de la rivière.

Sur la route de Lanquin

Juste en bas de l'hôtel...
 Nous nous attaquons a une courte montée le lendemain, vers le point de vue qui nous permet d'admirer les chutes en contrebas.


Semuc Champey : un enchaînement de petites cascades et piscines naturelles

Et après la descente, on profite d'une bonne baignade dans un cadre superbe. On arrive assez tôt pour profiter du calme, mais peu à peu l'endroit se remplit.





L'après-midi, nous descendons la rivière sur une grosse bouée ; à mi-chemin, des enfants jouent au bord de l'eau, on leur propose de prendre notre place sur la bouée, ils s'amusaient tellement que nous avons refait le trajet 3 fois de suite ! Une bien belle rencontre puisqu'ils ne voulaient plus nous laisser partir...



Nous passons le reste de la journée avec Angel, un guatémaltèque en vacances. Ce n'est pas évident de communiquer avec lui puisqu'il ne parle pas très bien anglais et notre espagnol n'est pas terrible,mais on s'en sort.


On part ensuite pour un endroit appelé le biotope du quetzal, l'oiseau qui sert d'emblème au Guatemala. On passe la nuit dans un hôtel ou il y a des chances d'apercevoir l'animal en question, mais malgré des promenades dans la forêt avoisinante nous n'aurons pas cette chance.

Un quetzal, que l'on a pas vu


On a pas vu de quétzal mais c'est toujours ça de pris !
Nous nous arrêtons ensuite à Coban, où nous visitons un musée sur les habits traditionnels mayas. Chaque village a ses habits, et ils sont tous plein de symboles représentants les 4 saisons, le soleil, les 4 éléments...
Nous voyons ensuite les premières processions en prévision de la semaine de Pâques.


Tradition espagnole : les alfombras, il s'agit de sciure de bois colorée



Puis nous voilà à Nebaj, après un voyage en minibus épique. On s'attend à se retrouver dans un petit village perdu dans les montagnes, mais on se retrouve dans une assez grande ville, qui ne nous a pas révélé tous ses charmes.



On y reste donc qu'une seule nuit, avant de nous installer pour quelques jours à Quetzaltenango, la 2eme ville du pays, connue aussi sous le nom maya de "xela", abréviation de Xelaju signifiant au pied des 10 montagnes. 

Au programme : des processions, des sources chaudes, des processions, un volcan et encore plus de processions.





Vue depuis Xela

L'eau chaude des sources Fuentes Georginas provient de la chaleur des volcans. Elle coule le long des parois rocheuses pour ensuite remplir plusieurs piscines artificielles. C'est très très chaud au niveau des murs, il est difficile de rester très longtemps dedans ! Heureusement, aujourd'hui n'est pas un jour de grand soleil ! 



Le lendemain, direction le volcan Chicabal, à environ 1h de bus de Xela. Après 2h de montée, nous arrivons en haut, prêts à admirer les autres volcans visibles depuis le sommet. Enfin ça, c'est la théorie, avec le brouillard on voit à peine plus loin que le bout de notre nez !

Une vue imprenable
Le volcan abrite un lac dans son cratère Après une courte mais abrupte descente, nous y arrivons. Il y a bien un lac, mais nous n'en verrons que les premiers mètres !

Un plan d'eau magnifique (probablement)


Nous faisons la descente en compagnie d'Edgar et de sa famille, et on leur apprend un peu de français, avant de regagner notre base et d'assister à une autre procession.


Il est temps de se diriger vers le lac Atitlan, une étape que nous attendions impatiemment. Le bus pour s'y rendre est ultra bondé, et il nous dépose à un croisement à quelques km du lac. Nous attendons donc un autre bus, mais il nous est impossible de monter dedans, nous finissons la route à l'arrière d'un pick-up, ou Carlos nous parle du lac.
La ville ou nous restons s'appelle Panajachel, c'est la ville la plus grande autour du lac. En cette semaine de pâques, c'est aussi la plus bondée, mais nous avons quand même de la chance, et arrivons à trouver un hôtel facilement.









L'après-midi, nous recroisons Carlos et son beau-frère Marcel, que nous ne quitterons plus avant la fin de la journée. On apprend un peu d'espagnol, on échange beaucoup sur nos pays respectifs, et ils sont presque surpris d'apprendre que nous sommes en bon terme avec les allemands, par rapport aux deux guerres mondiales. On passe un très bon moment en leur compagnie, ce qui conforte la bonne opinion que nous avons des locaux.



Le lac Atitlan est entouré par 3 volcans, et est considéré comme l'un des plus beaux lacs du monde. On fait un tour des voyages avoisinants en lancha. Beaucoup de villages sont nommés par rapport aux apôtres : San Pedro, San Marcos, San Pablo, San lucas...







Santiago Atitlan


Le marché de Santiago

Le dimanche matin, vers 5h, on se fait réveiller par des bruits de pétards et l'église qui sonne pendant plus d'une heure. La semaine sainte, c'est intense !
On change de village pour passer une nuit à Santa Cruz. L'endroit est bien plus calme que Panajachel, et les vues sur le lacs encore plus belles.

Vue sur le lac à Santa Cruz




On fait une petite heure de marche jusqu'au village suivant, Jaibalito. On aurait pu continuer plus loin mais la suite de la balade est réputée peu sûre.

Un autre trajet en lancha, et nous voila à San Pedro. L'idée de départ est de grimper le volcan du même nom, mais nous changeons nos plans pour assister à un lever de soleil sur les 3 volcans depuis l'Indian Nose. On pensait y assister au calme, mais c'était sans compter la cinquantaine d'israéliens qui avaient décidé de faire la même chose que nous !


Après quelques baignades dans ce lac, nous attaquons la route pour Antigua. Il nous faudra emprunter 4 chicken bus différents pour l'atteindre, et les trajets en Chicken bus sont toujours épiques. Il faut réussir à se faire tout petit et c'est pas toujours évident. On dirait bien que la devise, c'est "si le bus est plein, il y a encore de la place !" Sur des banquettes 2 places, on peut mettre 3 adultes avec leurs enfants et remplir toute l'allée centrale de personnes debout. C'est donc avec une immense émotion que nous posons les pieds à Antigua, en sortant de notre dernier bus.

Les fameux Chicken Bus !!
Antigua, une ville aux 35 églises (plus ou moins), et ancienne capitale du Guatemala. Elle a été déplacée à Guatemala city suite aux plusieurs séismes qui ont partiellement détruits la ville.

Vous avez bien sur reconnu Solola, et non Antigua !

Ca par contre ça c'est bien Antigua





La ville nous sert de base pour faire l'ascension du volcan Pacaya. Départ à 6h du matin de l'hôtel pour après 1h30 de route arriver au pied du volcan. Après 2h de montée, on arrive en haut, sur un décor quasi lunaire.





On a marché sur la lune 

Nous ne sommes pas au sommet du volcan, car il est encore actif et il est trop dangereux de se promener au bord du cratère. On marche aussi sur la lave durcie de la dernière éruption, il y a environ 1 an.




En noir : la coulée de lave de 2014

Juste avant de commencer la descente, on fait un petit arrêt marshmallow, histoire de profiter un peu de l'activité du volcan !



Et nous retournons à Antigua, ou nous finissons notre voyage en profitant de la ville et notamment de la très belle vue sur le volcan Agua.





Et finalement, on se dirige vers la capitale pour prendre notre avion. Oui c'est vrai, on ne vous a pas parlé de Guatemala city ; pour faire court, il n'y a (quasiment) rien à y faire,et c'est une ville réputée très dangereuse, particulièrement de nuit. Une simple visite de l'aéroport nous convient donc parfaitement !

Allez, une bonne dizaine d'heures d'avion et on  arrive a Paris...